Le maire de Nice, Christian Estrosi, a rendu visite samedi 9 mai aux deux premiers commerçants arborant cette norme qui valorise auprès de leur clientèle leur engagement à respecter les règles de sécurité.
Le label, ici affiché chez le primeur Au Plaisir des halles, avenue de la République, doit permettre de donner confiance à la clientèle. Photo François Vignola |
Alors que l’acte 1 du déconfinement commence officiellement lundi, la Ville de Nice a lancé samedi le label “Confiance sanitaire”.
“Le but est de récompenser les commerces qui ont été exemplaires pendant la phase de confinement, mais aussi d’accompagner et conseiller ceux qui rouvrent, après deux mois de fermeture, de leur permettre d’être tout de suite opérationnels”, vise le maire, Christian Estrosi.
Le tout, pour “mettre en confiance clients et consommateurs”.
CONSEILS ET MATÉRIEL
Concrètement, les commerçants qui veulent bénéficier du label contactent la mairie, la Chambre de commerce et d’industrie ou la Chambre des métiers et de l’artisanat par téléphone ou par mail.
Ils doivent signer une charte d’engagement, qui s’appuie sur les règles sectorielles de sécurité sanitaire édictées par l’État, et seront accompagnés pour les mettre en place (distanciation sociale, sensibilisation du personnel, désinfection…).
Il sera possible aux commerces de bénéficier des petits aménagements et du matériel nécessaires au respect des règles de sécurité sanitaire (vitres plexiglas, distributeurs de gel hydroalcoolique, visières…).
Une brigade, “dont l’objectif n’est pas la répression”, viendra valider la labellisation à partir de lundi.
Samedi, les services de la Ville revendiquaient 300 demandes.
Le salon de beauté 16B institut aborde la reprise « super sereinement ». Photo A. L. |
C’est le cas du salon de beauté 16B institut, rue Beaumont, l’un des deux premiers commerces à obtenir le label, qui aborde le retour à l’activité “super sereinement”, assure Audrey Guillaud, une des deux esthéticiennes.
Déjà parce que les trois prochaines semaines sont complètes, avec le report des rendez-vous de mars. Mais pas que.
“On était déjà vraiment au taquet sur les règles sanitaires. Le reste, c’est du bon sens. Là, on a investi dans des fauteuils en plastique, pour pouvoir les désinfecter. On ne recevra que sur rendez-vous, une cliente chacune à la fois, qui seront dos à dos, séparées d’un mètre.”
Elles espèrent recevoir les vitres plexiglas lundi. Mais dans tous les cas, elles accueilleront avec gants et visières les clientes, qui devront se laver les mains à plusieurs reprises avec une solution hydroalcoolique.
“Pour sortir, elles n’auront pas à toucher la poignée de porte, c’est nous qui ouvrirons”, ajoute Audrey Guillaud.
Globalement, les deux jeunes femmes saluent le soutien de la Ville dont bénéficient les commerçants. Le label, c’est un plus: “Ça va contribuer à rassurer les clientes. Et on a eu des conseils auxquels on n’avait pas pensé, comme entourer les têtières de plastique plutôt de cellophane”.