Ce mercredi 24 novembre, l’agence de tourisme de la Corse a annoncé qu’elle financera à 100 % l’assistance à l’accès à l’Écolabel européen pour les hébergeurs insulaires. Un moyen de développer le tourisme durable et “respectueux de l’homme et de l’environnement”.
La Corse compte actuellement 13 établissements labellisés Écolabel européen. Parmi eux, Guy Susini, propriétaire d’un hôtel et président du club Ecolabel européen en Corse. “Lorsque j’ai ouvert mon établissement en 2011, j’étais aux normes BBC 2015. Si j’étais déjà sensibilisé au tourisme durable, la labellisation m’a permis d’être sensibilisé à la gestion des déchets et j’ai également supprimé des tas de choses qui n’ont plus lieu d’être comme les gobelets en plastique ou les produits d’accueil“, explique-t-il.
Afin de poursuivre cette dynamique et en s’appuyant sur les tendances du tourisme post-covid, favorisant le voyage “éco-responsable”, l’agence de tourisme de la Corse (ATC) a décidé de financer à 100 % l’assistance à l’accès à ce label. Une offre qui s’adresse à tous les hébergeurs touristiques de l’île, hôtels, campings et gîtes.
Une enveloppe de 200.000 euros
L’enveloppe consacrée à cette opération est de 200.000 euros sur deux ans, dont 40.000 euros financés par l’ADEME (agence de la transition écologique). “Nous avons créé un pool de bureaux d’études, au nombre de trois, qui s’occuperont de réaliser un diagnostic, l’étude de faisabilité et le plan d’actions qui permettront aux professionnels de prétendre à l’Écolabel européen. Cela permettra aux hébergeurs de définir et de chiffrer précisément les investissements dont ils ont besoin pour entrer dans le club et participer ainsi à un tourisme durable, respectueux des hommes et de l’environnement“, précise Angèle Bastiani, président de l’ATC.
L’Écolabel européen a été créé en 1992 par la Commission européenne. Il a pour objectif de “valoriser des produits de biens et de services” respectueux de l’environnement et de la santé. “Le touriste qui loge dans un établissement Écolabel européen, arrive aussi avec une posture différente. Par exemple, il ne va pas jeter ses papiers au sol, il va faire attention à ce qu’il fait“, estime Jean-Marc Ambrosiani, représentant de l’ADEME.
Pour obtenir la distinction, 67 critères sont nécessaires, dont 22 obligatoires. Ces derniers comprennent notamment un approvisionnement en électricité auprès d’un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable, une réduction des déchets, leur tri et un envoi au recyclage.