La directrice de l’office intercommunal de tourisme (OIT) du pays d’Ajaccio se veut optimiste pour la saison touristique.
Comment expliquer que l’avant-saison tende à démarrer plus tard ?
Au niveau d’Ajaccio et du pays ajaccien, nous ne faisons pas ce constat. Au contraire, la saison démarre de plus en plus tôt. De manière générale, nous avons requalifié “l’avant saison” en “saison printemps en pays d’Ajaccio” (sic) afin de construire, avec nos partenaires professionnels, un développement “annualisé” de l’économie touristique à Ajaccio et dans le pays ajaccien.
Quelle fréquentation observez-vous dans cette partie de l’année ?
Nous observons une fréquentation en hausse. Près de 27 % en plus entre 2022 et 2023 sur le seul mois de mars, et environ de 12 % de plus entre mars 2023 et mars 2024. Nous notons également une progression au niveau du transport aérien. Désormais, la saison touristique démarre dès le week-end de Pâques et s’accentue avec les vacances de printemps, toutes zones confondues.
Qu’en est-il de l’activité de l’hôtellerie ?
S’agissant de la fréquentation dans les hôtels, à ce jour, les informations dont nous disposons de la part de nos partenaires ne sont pas négatives, la fréquentation est stable ou en légère hausse par rapport à 2023. Par ailleurs, parmi ceux qui ne sont pas ouverts à l’année, certains ont justement rouvert leurs établissements ce week-end. Habituellement, ils redémarraient leur activité à la mi-avril.
“Malgré les difficultés d’anticipation à ce stade, les informations dont nous disposons sont plutôt très encourageantes”
Quelles sont vos prévisions pour cette saison touristique ?
Malgré les difficultés d’anticipation à ce stade, les informations dont nous disposons telles que les tendances de réservation de transport ou les sollicitations auxquelles nous répondons quotidiennement à l’OIT de la part de visiteurs potentiels, sont plutôt très encourageantes. Nous faisons le nécessaire pour accroître la mise en visibilité de l’offre culturelle, naturelle et artisanale de notre destination.
Quelles conséquences auront les Jeux Olympiques, organisés du 27 juillet au 10 août ?
Il est très difficile de le dire. Les Jeux vont certes attirer du public dans la capitale, mais ils vont aussi engendrer le départ de bon nombre de Parisiens vers des destinations plus calmes. Cela tombe bien, puisque nous avons beaucoup à offrir dans le pays ajaccien en matière de slow tourisme, ainsi qu’en tourisme sportif ou de plaisance. Nous aurons donc largement de quoi séduire et capter une large clientèle que nous avons commencé à solliciter via nos différents outils de communication, notamment digitaux, très offensifs.
L’offre touristique a-t-elle évolué ?
Oui, nous continuons sans cesse à déployer des contenus de séjours, afin d’annualiser l’attrait de la destination. Nous nous inscrivons dans le cadre d’une “programmation 4 saisons”. Le fil rouge reste le slow tourisme, c’est-à-dire l’art de prendre le temps et de privilégier la qualité ainsi que la découverte des savoir-faire et des savoirs être.