La ville d’Ajaccio entame un processus de régulation des meublés de tourisme. Le principe a été acté par un vote unanime de son conseil municipal lundi 26 avril.
La conseillère municipale en charge du tourisme Christelle Combette. Photo : Michel Luccioni |
Ajaccio, comme de nombreuses villes touristiques, n’échappe pas au phénomène des meublés de tourisme. La cité impériale en compterait 1 800, selon les chiffres avancés par la conseillère municipale en charge du tourisme Christelle Combette. « Le logement informel représente 82 % des nuitées consommées par la clientèle touristique en 2020 » précise t-elle. Avec toutes les conséquences que cela peut induire sur le logement, la fiscalité, et la vie économique locale.
C’est pour tenter de limiter ces impacts que la ville d’Ajaccio entend démarrer un processus de régulation, articulé autour de deux procédures : l’autorisation de changement d’usage et l’enregistrement de ces meublés. La première oblige le propriétaire à demander à la municipalité une autorisation de changement d’usage. La seconde permet de soumettre à une déclaration préalable toute mise en location d’un meublé de tourisme.
C’est pour tenter de limiter ces impacts que la ville d’Ajaccio entend démarrer un processus de régulation, articulé autour de deux procédures : l’autorisation de changement d’usage et l’enregistrement de ces meublés. La première oblige le propriétaire à demander à la municipalité une autorisation de changement d’usage. La seconde permet de soumettre à une déclaration préalable toute mise en location d’un meublé de tourisme.
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La première pierre à l’édifice
Une démarche qui satisfait l’opposition, à l’instar de Jean-André Miniconi, d’Aiacciu Pà Tutti : « C’est un thème de campagne récurrent chez nous » rappelle l’élu nationaliste. « Comment juguler Airbnb ? » s’interroge t-il. « La chose qui nous saute aux yeux, c’est que les gens n’arrivent plus à se loger, Ajaccio est assez chère. » Mais s’il approuve le principe, l’autorisation du changement d’usage n’est, pour lui, « que la première pierre a l’édifice ».
Pour l’élu, il faut aller plus loin. Et il propose plusieurs règles : « pas plus d’un appartement par foyer fiscal », « pas plus de 10% des appartements par section cadastrale » et une autorisation d’usage valable dans un temps limité, « par exemple cinq ans ». « Le changement d’usage, sans règlement fort, ne pourra pas avoir d’effets, mais la première pierre est parfois la plus importante » reconnait-il. Même avis et même constat du côté du groupe Pà Aiacciu. Pour Jean-François Casalta, « C’est un rapport qui va dans le bon sens. On a tous constaté que certains administrés faisaient n’importe quoi » se désole t-il.
Pour l’élu, il faut aller plus loin. Et il propose plusieurs règles : « pas plus d’un appartement par foyer fiscal », « pas plus de 10% des appartements par section cadastrale » et une autorisation d’usage valable dans un temps limité, « par exemple cinq ans ». « Le changement d’usage, sans règlement fort, ne pourra pas avoir d’effets, mais la première pierre est parfois la plus importante » reconnait-il. Même avis et même constat du côté du groupe Pà Aiacciu. Pour Jean-François Casalta, « C’est un rapport qui va dans le bon sens. On a tous constaté que certains administrés faisaient n’importe quoi » se désole t-il.
« Détendre » le marché ajaccien
L’occasion pour le premier adjoint Stéphane Sbraggia de rappeler que le processus de régulation s’inscrit dans un dispositif plus large visant à « détendre » le marché du logement ajaccien : « Nous avons mis en œuvre la taxation des résidences secondaires, une campagne contre les logements vacants, et des opérations en centre-ville de rénovation de l’habitat pour remettre sur le marché des logements » détaille t-il. Cette parenthèse refermée, la délibération sera adoptée à l’unanimité.
« Vous l’avez voulu, vous l’avez espéré, nous l’avons fait ! » conclut Christelle Combette.
« Vous l’avez voulu, vous l’avez espéré, nous l’avons fait ! » conclut Christelle Combette.