En toile de fond du tourisme de demain, Jean-Louis Moretti apporte son regard sur les trois ateliers de réflexion de l’après-midi : Quels plans d’action mettre en place face aux menaces qui pèsent sur l’environnement ?

L’Agence du Tourisme de la Corse, avec la mise en place du PADDuC (Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse) a dû chercher des solutions concrètes pour trouver un équilibre entre un tourisme « vert » et une économie insulaire viable. Un de ses plans d’actions concrets est l’écolabellisation européenne des hébergements qui structure économiquement l’entreprise tout en l’accompagnant vers un tourisme responsable.
Dans cette approche de développement durable, la Corse peut se prévaloir d’avoir un capital industriel et entreprenariat insulaire fort, où la présence d’investisseurs extérieurs est faible. Il s’agit d’un atout en terme d’économie, d’identité et de savoir-faire locaux. Atout qui doit agir comme un levier permettant d’entraîner avec lui les autres secteurs d’activités comme l’agriculture.
Mais il faut également déterminer quel tourisme on veut demain ? Quelle capacité de charge est supportable pour la Corse, tant au niveau environnemental, économique que social ? Le bien-être de la terre, de l’économie locale, des habitants tout comme des vacanciers doit être le fil conducteur de la stratégie touristique insulaire. Après expertises et évaluations de différentes données, des volontés politiques ont déjà pris forme comme le changement de communication promotionnelle du territoire avec une régulation et une répartition des sites et des saisons à découvrir.
Si une conclusion il doit y avoir c’est que, aujourd’hui, la Corse s’est engagée dans la voie du Tourisme Durable, nous sommes donc dans un moment de transition, de transition durable, même si cela n’empêche pas des points de rupture de survenir de manière ponctuelle…
Interview de Jean-Louis Moretti par Jean-Philippe Thibaudeau sur RCFM (9 novembre 2023).
« Mon parcours est celui d’un « militant » du développement local ayant effectué en permanence des allers-retours entre la théorie et la pratique, entre la recherche universitaire et le terrain : les territoires. »
— Jean-Louis Moretti – LinkedIn —