Cet été, les drapeaux hissés sur les mâts à proximité des postes de secours changent de forme et parfois de couleur. La refonte des codes balnéaires portée par le ministère en charge des sports est motivée par divers constats et par une volonté de coller aux normes internationales
Changement de décor sur le rivage. Depuis le 1er juillet, une nouvelle signalétique concernant les conditions de baignade est affichée sur les plages surveillées qui ponctuent le littoral insulaire.
Au passage, “la matérialisation de la zone de baignade”, telle qu’elle se présente, pose question. Les inquiétudes portent sur un système “assez disparate sur le territoire et sur une réglementation nationale en décalage avec la norme internationale”, selon la formule administrative.
De l’avis commun, le message balnéaire, qui n’a pas varié depuis 1962, souffre d’un manque de clarté, en particulier auprès des touristes étrangers.
Toutes ces considérations se retrouveront bientôt au cœur du travail de refonte de la signalétique des plages engagé par le ministère en charge des sports.
Autres temps et autres formes et couleurs. Ainsi, les flammes ont cessé de flotter au vent. Le moment est venu de hisser en haut des mâts des drapeaux de forme rectangulaire. Le vert est toujours utilisé pour signaler une baignade “surveillée et sans danger apparent“ et le rouge pour une baignade interdite. Le mauve, un ton plus clair, reste la couleur emblématique d’un épisode de “pollution ou présence d’espèces aquatiques dangereuses, zone marine et sous-marine protégées”.
En revanche, on passe de l’orange au jaune pour indiquer un “danger limité ou marqué”.
Quatre panneaux de plus
La flamme bleue, utilisée jusqu’à présent pour donner de la visibilité à “une zone de baignade surveillée pendant les horaires d’ouverture du poste de secours”, est remplacée, comme partout dans le monde, par un drapeau bicolore, rouge et jaune. Le moment est venu de s’habituer au drapeau orangé de forme conique, autrement dit le manche à air.
À la place du drapeau noir et blanc, il fait référence à des conditions de vent défavorables, notamment pour l’utilisation d’équipements nautiques gonflables.
Autre modification notable, un damier noir et blanc succède à la flamme verte assortie d’un point rouge qui, jusqu’à l’été 2021, délimitait une zone de pratiques aquatiques et nautiques, où la baignade est autorisée mais aux risques et périls des baigneurs.
Dans le paysage du bord de mer, quatre nouveaux panneaux font leur apparition : un drapeau rouge associé à un cercle rouge barré matérialise une interdiction temporaire de baignade, hors zone surveillée.
En règle générale, selon les autorités ministérielles, “la signalétique est mise en place au niveau de la zone de danger telles que baïnes, zones de fond rocheux. Elle sera retirée une fois le danger écarté”.
Un rond bleu renvoie à une zone où la baignade est soumise à autorisation. Le cercle rouge à fond blanc barré de rouge est synonyme de baignade interdite. Pas de baigneurs, par exemple, dans les secteurs réservés à la pêche ou au canotage.
Enfin, le triangle jaune alerte sur une compétition en cours. Les adeptes de la natation redoubleront de vigilance et se tiendront à bonne distance. Autant de modifications conformes au décret entré en vigueur le 1er mars 2022.