C’est à la fin du mois de mai que le gouvernement compte dévoiler les dates officielles de réouverture des établissements touristiques. En attendant, de nouvelles aides sont dévoilées.
Jean-Baptiste Lemoyne se pose en médiateur dans l’industrie du tourisme. |
Vendredi 24 avril, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures d’accompagnement destinées aux entreprises du tourisme, un secteur considéré comme une priorité nationale. Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat en charge du tourisme, les a détaillées lors d’une conférence de presse organisée le soir même :
- l’accès au Fonds de solidarité élargi, pour l’hôtellerie-restauration, à des entreprises employant jusqu’à 20 salariés et réalisant jusqu’à 2 millions de chiffre d’affaires, contre précédemment 10 salariés et 1 million d’euros de chiffre d’affaires
- avec un doublement du montant de l’aide, jusqu’à 10 000 euros, pour les entreprises du secteur en grande difficulté
- l’exonération de charges salariales sur la période de mars à juin, pour les entreprises du tourisme et de la restauration incluant les PME-TPE
- l’annulation de loyers perçus par l’Etat pour les entreprises obligées de fermer, du secteur des hôtels, cafés, restaurants, du sport et de la culture
- La poursuite du chômage partiel pour le secteur au-delà du 11 mai, tant que cela sera nécessaire « pour aider les entreprises à relever la tête », a souligné Jean-Baptiste Lemoyne.
- « Nous sommes dans une logique d’adaptation permanente des outils qui ont été mis en place au début de la crise grâce au travail effectué avec les professionnels et les territoires. »
Dans l’attente « des effets » du déconfinement
Quid de la relance ? S’agissant de la date de réouverture des hôtels et autres restaurants, en respectant des protocoles sanitaires, le gouvernement fait comprendre qu’il faudra patienter. « Nous devons attendre 15 à 20 jours (pour évaluer) quels sont les effets produits par le début du déconfinement. On s’est donné une clause de revoyure fin mai, c’est à ce moment-là que pourront être présentés les calendriers dédiés à la réouverture des activités touristiques. » Les autorités françaises redoutent une deuxième vague au lendemain du début du déconfinement le 11 mai, dont nous connaîtrons les contours mardi 28 avril. « Rien ne serait pire de se préparer, de recruter des saisonniers (…), et de se rendre compte que la date prévue ne peut être respectée. »
Il faudra alors donner des éléments de réassurance aux voyageurs, notamment en termes d’accès aux plages. La clientèle domestique sera le « moteur de la saison » cet été, avec un tourisme « en circuit court », a ajouté le secrétaire d’Etat. Un Comité interministériel du tourisme, présidé par le Premier ministre Edouard Philippe, est prévu le 14 mai. Le plan de relance devrait être présenté à cette occasion, dans les grandes lignes.
Considéré comme une priorité nationale, le tourisme perd chaque mois 10 à 15 milliards d’euros à cause de la crise du Covid-19, a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne. Quasiment à l’arrêt, le secteur représente 170 milliards d’euros de recettes chaque année, entre le tourisme national et international.