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Tourisme à Bonifacio : ces professionnels qui font des choix raisonnés

@CorseMatin
Les toits végétalisés, comme ici à l’hôtel Cala di Greco, aident à faire baisser la consommation d’énergie, maintenir des températures acceptables et favorisent l’intégration paysagère.

Hôteliers, restaurateurs ou propriétaires de camping, ils sont engagés en faveur du développement durable et sont accompagnés par des institutions pour les investissements et le conseil. Une démarche conséquente qu’ils ne regrettent pas. 

À Bonifacio, qu’ils soient socioprofessionnels du tourisme ou institutions accompagnantes, un point fait l’unanimité : “On ne s’engage pas dans le développement durable sur un coup de tête ou sans conviction. C’est un travail concret mais de longue haleine”, résument Nathalie Buresi, directrice de l’office municipal de tourisme et Pauline Torre, chargée de mission développement durable.

Antonella Viti, patronne du camping Pian del Fosse, confirme : “Au départ, c’était une conviction personnelle, donc on a réalisé les aménagements du camping en fonction, assez naturellement. Le tri des déchets, la récupération de l’eau, la réduction des produits jetablesétaient autant de points que nous avions mis en place spontanément et qui font en réalité partie des normes. Entrer dans le dispositif a permis d’affiner notre travail et d’être labellisés écoresponsables depuis 2018.”

Des aménagements permanents

Idem à l’hôtel Préa Gianca – anciennement A trama – repris par Jean Petit en 2019. “Les premiers investissements ont permis de se concentrer sur une remise aux normes et depuis 18 mois environ, nous intensifions la responsabilité sociale de l’entreprise, en allant notamment vers l’économie d’énergie et de ressources.” À la fin du mois, cinq cuves de 10 m3 seront installées pour la récupération des eaux de pluie “pour avoir l’eau nécessaire au goutte-à-goutte dans les 25 chambres de l’établissement, dans lesquelles des mousseurs et des limiteurs de pression sont installés. Nous recevons 8 000 clients chaque année, on ne peut pas faire l’impasse sur une baisse de la consommation ne serait-ce que de 10 %. Récupérer l’eau de pluie est tout aussi important.”

Cette récupération d’eau pourra aussi servir pour de l’arrosage ou la végétation, “qui aide à faire baisser la température de manière globale et donc dans les chambres.” Raisonnement suivi à l’hôtel Cala di Greco où les toits végétalisés entrent dans cette même logique “qui présente aussi l’avantage de favoriser une intégration paysagère. Nous avons un site très arboré, qu’il faut maintenir au maximum”, juge Joan Amadei, le propriétaire, qui va faire installer deux cuves supplémentaires pour l’eau de pluie.

Reste que pour faire tout cela, il faut des fonds, “car l’investissement est lourd malgré les aides”, corrobore Emmanuel Sauvaire, propriétaire du restaurant Les 4 vents, qui mise sur une démarche locale pour l’approvisionnement de son restaurant. “Cela a un coût important : on pense la carte en fonction des quantités que nos fourniscseurs peuvent donner. En parallèle, nous avons investi dans du matériel plus performant d’un point de vue énergétique, et on espère faire passer l’eau chaude par une installation solaire, ce qui est compliqué car les Bâtiments de France entrent en jeu.”

Pour que les investissements ne soient pas vains, le client est incité à s’investir lui aussi en gardant des serviettes de toilette sur plusieurs jours à l’hôtel, en évitant le gaspillage alimentaire sur les buffets de petit-déjeuner ou au restaurant – “On ressert sans souci si besoin”, note Jean Petit – en faisant attention à sa consommation de climatisation… “Le développement durable est aussi un argument de vente auprès de certains clients, mais nous devons les responsabiliser”, reprend Joan Amadei. Pour autant, “cela ne peut pas être uniquement un argument marketing : s’engager dans cette voie, c’est une conviction profonde et une logique de tous les instants”, assure Jean Petit.

En chiffres

27

C’est le nombre de structures locales accompagnées (hébergement, restauration, agriculture, traiteur) et qui ont bénéficié du fonds Tourisme durable pour une moyenne de 19 943 € par établissement.

7

C’est le nombre d’hébergements accompagnés par l’ATC pour une labellisation d’Écolabel en 2023 à Bonifacio. Onze sont sur liste d’attente

Sandrine Ordan sordan@corsematin.com

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