Depuis plusieurs semaines le bureau de la communauté des communes travaille à des propositions de soutien et de relance de l’activité du secteur du tourisme sur notre territoire avec notamment ses vice-présidents en charge de l’économie Jean Marc Serra, du tourisme Nicole Serra, la direction du développement économique intercommunale et les offices de tourisme.
L’effondrement du secteur touristique constituerait une catastrophe dont la Corse toute entière aurait du mal à se relever avant de longues années.
Il ne s’agit pas seulement de Porto-Vecchio, ou de l’extrême Sud, mais bien par des mécanismes d’entraînement l’île toute entière qui serait frappée.
Ces vérités qui sont autant d’évidence sont énoncées par tous depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons.
Mais ces constats doivent désormais se transformer en réponses fortes.
Nous avons rencontré bon nombre d’acteurs représentatifs des différents métiers du tourisme. D’autres vont suivre.
Au terme de cette première phase de consultation il a été établi que la question des transports était cruciale.
La communauté de communes, forte de son expertise, apportera très prochainement des propositions concrètes dans ce domaine.
Eu égard aux montants financiers à mobiliser le concours massif de l’Etat est lui aussi indispensable pour soutenir un secteur au bord de l’asphyxie.
Mais un sujet s’est avéré essentiel et doit être traité en urgence : c’est la sécurisation sanitaire de notre île.
La saison touristique 2020, même amputée d’une grande partie de ses visiteurs habituels doit impérativement être une destination sécurisée.
C’est la volonté de tous les Corses et ce sera également j’en suis convaincu une demande forte de nos visiteurs. La santé de notre population restera notre priorité.
Il suffit pour s’en convaincre de regarder ce qui a été entrepris dans des régions voisines, notamment en Sardaigne.
Sa problématique est identique à la nôtre. Elle est engagée depuis des semaines dans une démarche de mise en place d’un passeport sanitaire qui garantit un double filtre aux entrées et sorties de l’île, sur la base de tests effectués sur les visiteurs.
En effet, on ne rentrera pas cet été en Sardaigne sans un certificat de test COVID-19 négatif de moins de 7 jours, ni sans se soumettre à un nouveau test dans les aéroports ou ports de l’île.
Cette solution doit être engagée sans délais pour la Corse.
En effet, tout cela nécessite une organisation lourde et un travail technique colossal. Il ne pourra s’organiser sans le concours actif des collectivités locales, qui ont la maîtrise du terrain, des consulaires qui gèrent les ports et aéroports, de la région qui doit assumer le pilotage de ce plan de sécurisation et naturellement de l’Etat qui organise les flux de transports et dispose des compétences régaliennes.
Des mesures de protection qui devront être prolongées dans les lieux et établissements recevant du public pour garantir des conditions de sécurité maximales.
Notre saison touristique, bien qu’encore hypothétique, ne pourra se réaliser que si nous mettons tout en œuvre pour la rendre possible, avec le souci constant de protéger notre population et d’écarter le risque de bain de sang économique et social auquel nous sommes aujourd’hui fortement exposé. Nous y prendrons toute notre part.