Bavella, l’un des sites les plus visités de Corse, est pour l’instant au point mort en ce qui concerne la fréquentation touristique. Les restaurateurs, hôteliers et professionnels des activités de pleine nature sont donc dans l’attente d’un second souffle économique dans l’Alta-Rocca.
Tous sont d’accord pour dire qu’on s’approche d’une saison quasi-catastrophique, avec une économie dont les pertes avoisinent les -70 %, des annulations arrivant chaque jour, et des obligations de réduire drastiquement leurs besoins en personnels.
« Depuis que nous avons rouvert et ce jusqu’au 15 juin, nous n’avons eu personne, et là nous voyons un peu de monde arriver. Nous avons déjà perdu 2 mois, en ce qui concerne juillet août ce sera difficilement rattrapable », explique un restaurateur installé au massif depuis plusieurs décennies. Parlant même d’un exploit, si, lors du bilan après la saison, les mois à venir s’avèrent être les mêmes que ceux de l’an dernier en termes de fréquentation.
Vers une saison catastrophique
Le col de Bavella voit sa fréquentation touristique arriver petit à petit.
Même discours pour cet autre restaurateur installé en contrebas du col de Bavella, enregistrant lui aussi une baisse de fréquentation vertigineuse. « Nous devons être à -80 % par rapport à l’année passée, nous avons embauché au minimum et après pour la location de nos gîtes ça a été la dégringolade, les annulations ont commencé à l’annonce du confinement. »
Restant tout de même positif et espérant un relent d’activité à partir de ce mois. Une baisse que beaucoup de professionnels estiment aussi en lien avec les lignes aériennes, toujours incertaines de reprendre les liaisons. Des vols déprogrammés, des dates modifiées à la dernière minutes, obligeant les vacanciers à annuler tout simplement leur séjour, comme l’explique Monsieur Bertini, le propriétaire de l’Hôtel du tourisme en plein cœur de Zonza. Constatant une chute de 70 % du taux de remplissage et travaillant à perte, il a dû lui aussi réduire significativement son personnel.
« Cela va être une année catastrophique, juin a été nul, juillet reste correct même si nous avons des désistements mais nous constatons quand même qu’août devrait bien repartir. Les compagnies aériennes ne nous aident pas non plus, nous avons beaucoup d’annulations directement liées à la mauvaise desserte aérienne que nous subissons en ce moment. » Il espère néanmoins, que l’arrière-saison se fera satisfaisante.
Une avant-saison un peu timide aussi pour une société travaillant toute l’année dans le secteur d’activité en pleine nature, qui a aussi subi une chute de 80 % depuis le début de la crise sanitaire.