Le rapport présenté par le président de l’exécutif a été voté à l’unanimité le 30 mai par l’assemblée de Corse. L’opposition a rappelé qu’il fallait consolider l’attractivité de la destination pour ne pas “mettre la charrue avant les bœufs”
Le rapport sur les flux de transports aériens a été voté à l’unanimité des conseillers de l’assemblée de Corse, mais avec des réserves de l’opposition.
Pour Gilles Simeoni, “un pas en avant important a été franchi” en vertu d’un appelle un “tourisme durable sans torpiller le service public.” Comment? En dopant des flux de transports c’est à dire des lignes aériennes assurées par des compagnies aériennes pendant 4 ans, en dehors du pic estival. Autrement dit, à l’avant et à l’après saison…
Six lignes internationales (vers la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni et deux autres en Italie) pourraient être soutenues et doubler le nombre de passagers la première année (de 132 000 à 280 000). Quatre lignes dites domestiques (vers Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Toulouse) connaitraient une augmentation de 25% (de 323 000 à 400 000 passagers).
La collectivité de Corse soutiendrait publiquement les compagnies qui répondraient à cet appel d’offres.
“On met la charrue avant les boeufs”, a prévenu le conseiller Core in fronte Paul Quastana, tandis que Christelle Combette, élue d’Un Soffiu Novu a ironisé sur cette mesure qui signe la fin du tourisme comme “mal nécessaire”, totem nationaliste depuis 40 ans. Enfin, Jean-Christophe Angelini, chef de file d’Avanzemu a voté lui aussi le rapport et salué son pragmatisme mais a remarqué que ce rapport était aux antipodes de la politique touristique menée par la Collectivité de Corse depuis 2015. Des remarques qui ont nourri un débat interminable de trois heures qui a abouti à un vote unanime…
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