Le bon mois de septembre ne compense pas le manque de fréquentation constaté pendant la haute-saison par le secteur de l’hôtellerie-restauration en Corse, selon les professionnels. Certains établissements connaissent une baisse de 60% de leur clientèle par rapport à l’an dernier.
L’heure est au bilan pour le secteur du tourisme en Corse, alors que la mi-octobre marque désormais la fin de la haute saison touristique. L’île enregistre un bon mois de septembre en termes de fréquentation du fait de l’été indien. Mais selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Corse (UMIH), cela ne compense pas les pertes sur la haute saison. “Certains établissements connaissent une baisse de 60% de leur clientèle par rapport à l’an dernier”, alerte Karina Goffi, la présidente de l’UMIH de Corse. Au total, l’île a perdu 143 000 visiteur par rapport à 2022 (-4%). La baisse atteint même 8% par rapport à 2019, la dernière année pré-Covid, selon les chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie de Corse.
Des transports jugés trop chers
Selon l’UMIH, l’offre de transports aérien et maritime n’est pas “compétitive”pour faire de la Corse une destination accessible au plus grand nombre en période d’inflation. “Les gens se projettent sur des destinations moins chères que les nôtres”, estime Karina Goffi. L’UMIH plaide notamment pour plus de concurrence afin de faire baisser les prix. “Nous devons nous aussi, les hôtels, restaurants et campings, nous remettre en question”, précise sa présidente.
Faible demande pour la Toussaint
Les vacances de la Toussaint se réservent traditionnellement à la dernière minute. Mais les vacanciers se font encore attendre sur l’île. “On est dans l’incertitude compte tenu des évacuations dans les aéroports ces derniers jours”, avance François-Xavier Ficaja, directeur de l’hôtel “Le Bastia”. Son établissement restera ouvert, notamment grâce à une clientèle d’affaires. Il garde espoir.
Mais tous les hôtels ne peuvent pas rester ouverts. “En plaine orientale ou à Corte par exemple, des établissements sont déjà en train de fermer car l’activité ne peut plus tourner. On n’a pas de demande”, déplore Karina Goffi.
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