
Dans une étude publiée ce jeudi 25 septembre, l’INSEE démontre que l’activité économique de la Corse d’avril à juin 2025 est en basse. Pourtant, la fréquentation touristique atteint un niveau inédit en avant-saison.
Entre le mois d’avril et juin 2025 en Corse, selon une étude de l’Insee, 2,3 millions de passagers ont fréquenté les ports et aéroports de l’île. Une hausse importante par rapport aux années précédentes, d’ailleurs cela faisait cinq ans que la fréquentation dans les transports n’avait pas été aussi élevée en avant-saison.
Dans le détail, sur le deuxième trimestre 2025, cette fréquence dépasse de 2,9% celle de l’année 2024, sur la même période. Un chiffre qui pourrait s’expliquer par des tarifs généralement plus avantageux et des températures plus clémentes en cette avant-saison.
Voyez le reportage de Ludmilia Zie et Thomas Imbert :
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La fréquentation touristique atteint un niveau inédit en avant-saison. • ©France TV
Grâce à cet afflux de passagers, le secteur de l’hôtellerie et d’hébergements collectifs connaît lui aussi une hausse de 2,5% par rapport au même trimestre 2024.
L’économie régionale se contracte
Quant à l’emploi salarié, il profite lui aussi du dynamisme de l’activité touristique et progresse de 2% par rapport à 2024. Cependant, l’activité économique globale en Corse ralentit, car le secteur de la construction est en difficulté selon l’INSEE.
“Si le tourisme porte l’économie vers le haut, nous avons le secteur du bâtiment et de l’industrie qui voient leurs activités baisser, cela s’équilibre. Nous avons une activité qui est atone, ce qui est dommage, car le tourisme qui est le principal moteur de l’économie va bien”, explique Christophe Basso, le directeur régional de l’Insee.
Taux de chômage stable
Le ralentissement de l’activité économique se mesure par le nombre d’heures rémunérées. Dans le secteur de la construction, les chiffres diminuent de 6,4% par rapport à 2024. Plusieurs secteurs sont évalués.
“On regarde l’ensemble de l’économie avec l’ensemble des secteurs qui se portent plus ou moins bien : le commerce, le tourisme et le BTP. Ce secteur était l’un des moteurs de l’île pendant plusieurs années, mais il stagne beaucoup. C’est en partie lié à la baisse des commandes publiques. Aujourd’hui, nous sommes dans une forme d’attentisme de la part des acteurs économiques, puisque nous sommes dans une incertitude politique qui est assez terrible pour les chefs d’entreprise“, s’inquiète le directeur.
Bien que l’économie régionale soit impactée par le secteur de la construction, le taux de chômage quant à lui reste stable sur l’île.
Écrit par Ludmila Zie

