Corse : comment concilier tourisme et environnement ? Episode 1 : les aiguilles de Bavella @ViaStella

 Chaque année, 2,5 millions de touristes choisissent la Corse comme destination de vacances. La plupart d’entre eux sont attirés par les paysages sauvages de l’île et sa nature préservée. Problème : la fréquentation touristique est concentrée sur quelques semaines et sur quelques sites. A la clef, des conséquences néfastes pour l’environnement et des difficultés à gérer l’accueil des vacanciers dans de bonnes conditions. Comment faire face à la fréquentation estivale? Peut-on concilier tourisme et respect de l’environnement? Pour savoir comment s’organisent les personnes qui travaillent au quotidien dans ses sites naturels prisés, France 3 Corse Via Stella vous propose une série de reportages. Première escale : les aiguilles de Bavella.

“Il le voit pas, le panneau “Complet” ?”, souffle Carole en se dirigeant vers la Volvo hollandaise qui se présente devant la barrière, abaissée, du parking du Col de Bavella.

Elle fait signe au chauffeur, en croisant les bras, qu’il ne pourra pas se garer, et se mue en agent de la circulation, pour permettre à la grosse berline de faire marche arrière. Ce qui n’est pas vraiment aisé, entre les grappes de randonneurs, les voitures abandonnées sur le bas côté de la route, la vache qui flâne au milieu du chemin, et les quelques touristes, ravis, qui la prennent en photo. 

“C’est complet, c’est complet, hein… Je peux pas pas les empiler, les voitures…” marmonne Carole en retournant à son poste, à l’entrée du parking qui fait face à la statue de Notre-Dame des Neiges. Et face, surtout, aux aiguilles de Bavella, l’un des endroits les emblématiques de la montagne corse.

La jeune femme hausse les épaules : “la plupart des touristes, ils ne sont pas contents. Mais qu’est-ce que j’y peux, moi? On a 110 places. 115 au maximum. En ce moment, en plus, c’est la pire période. A partir de 10 heures, 10h30, il n’y a pas plus une place de libre”. 

Invasion

Le col de Bavella, en haute-saison, c’est le métro à l’heure de pointe. Les environs du village d’estive, gros de moins d’une centaine de maisonnettes et de cabanes éparpillées entre les pins, sont littéralement pris d’assaut par des hordes de randonneurs, de fans de canyoning, ou de simples curieux.

Des milliers de gens, chaque jour, et presqu’autant de véhicules, dans une région, au cœur de l’île, qui n’a rien, ou presque, pour les accueillir. 

“La commune de Zonza a bien mis en place une navette, qui part de l’hippodrome de Viseo, un peu plus bas, et qui monte jusqu’au col, toutes les demi-heures. C’est tout près, 5 ou 6 kilomètres, et le parking, là-bas, est gratuit, alors qu’ici, c’est 2,5 euros par heure”, soupire Carole. “Tout est fait pour inciter les touristes. Et pourtant, elle tourne presqu’à vide”. 

André, le chauffeur, qui vient discuter avec la jeune femme entre deux rotations, ne peut qu’acquiescer. Et pour cause. Quelques minutes plus tard, il grimpera dans la navette, direction Viseo. Avec deux personnes à bord…

Mieux vaut tard…

Au-delà de cette navette, un plan plus large a été adopté cette année pour réguler le flux des touristes et tenter de mettre un frein à l’anarchie totale qui règne durant les mois d’été dans le coin. 

Depuis des années, le comité de défense de Bavella, qui réunit une bonne partie des habitants du village, tire la sonnette d’alarme. Il dénonce une sur-fréquentation qui pose des problèmes de sécurité et environnementaux récurrents. Assis sous un arbre, devant la maison de l’une d’entre eux, trois des membres du comité prennent le café. En contrebas, un flot ininterrompu de touristes, lestés d’énormes sacs à dos, longe la route, pour accéder au col. “On se sent un peu comme des indiens dans une réserve, durant l’été”, sourit Stéphanie Vanhove.

Le massif de Bavella, comme le hameau, se trouvent en majeure partie sur la commune de Quenza, même si le village le plus proche du col est Zonza. Les décideurs, et les interlocuteurs, sont multiples. 

Durant des mois, le comité a beaucoup échangé avec la commission environnement de la communauté de communes de l’Alta Rocca, qui a élaboré ce plan. Au final, depuis le début de la saison, des lignes jaunes ont été tracées au sol, entre Solenzara et Bavella, ainsi que sur l’autre versant du col, pour empêcher les voitures et les camping-car de se garer sur le bord de la route, pour des raisons évidentes de sécurité, mais également pour fluidifier un minimum le flot de véhicules. Et des empierrements bloquent désormais l’accès à des terrains de terre, qui servaient auparavant de parking. Histoire d’inciter les visiteurs à opter pour les nouveaux parkings de Ponte Grossu et d’Arghjavara, créés, à l’entrée du massif de Bavella, pour centraliser les véhicules. 

Bien, mais pas suffisant. 

“Ce plan, c’est la preuve qu’il y a une vraie prise en compte du problème de maîtrise de flux. Il y a donc du mieux, c’est évident”, reconnaît Guy Profizi, le président du comité de défense de Bavella. “Mais ce n’est qu’une première pierre de posée.”

On a été pris par le temps.

Jean-Paul Rocca Serra, Comcom’ Alta Rocca

Jean-Paul Rocca Serra, maire de Serra-di-Scopamene, et vice-président de la communauté de communes en charge des espaces naturels, ne dit pas autre chose : “on avait commandé une étude qui a duré près de deux ans, pour avoir le diagnostic le plus juste sur la situation. A partir de ce diagnostic, on a travaillé. On a été pris par le temps, on a eu les résultats tard, on était au mois de juin… Tout le monde y a mis de la bonne volonté, mais ce n’est qu’un premier pas.” 

Tâtonnements

Il reste beaucoup à faire, comme le confirme Stéphanie Vanhove : “les lignes jaunes ne sont pas vraiment efficaces. Il y a des panneaux, mais les gens ne respectent pas les consignes. Ils se mettent à l’intérieur de la ligne jaune, et ils ont l’impression qu’ils ne font rien de mal. Ce n’est pas suffisamment clair. “ 

Jean-Paul Rocca Serra en convient : “c’est vrai que beaucoup de choses restent à améliorer. En ce qui concerne les lignes jaunes, vous pouvez être certain que, s’il y a la place pour une voiture entre la ligne et les rochers, ou la forêt, elle stationnera, interdiction ou pas. Pour eux, il y a un espace suffisant, et ils en profitent.”

Le vice-président de la Comcom’, qui a été durant plus de quarante ans agent du Parc naturel régional de Corse, a déjà réfléchi à une solution. “Il faudrait que le services des routes de la Région mettent des glissières en bois, à 70 centimètres du bord de la chaussée, à la place des lignes jaunes”. Peut-être dès l’année prochaine, c’est en tout cas le souhait de Jean-Paul Rocca Serra. 

Equilibre

L’une des difficultés auxquelles sont confrontés les décideurs, c’est celle de parvenir à trouver un équilibre entre les questions de sécurité, les impératifs économiques liés au tourisme, et la préservation d’une certaine qualité de vie pour les gens du coin.

Une mesure prise récemment, qui ne fait pas partie du plan de la Comcom’ et de la CdC, mais qui émane, elle, de la préfecture, l’illustre à merveille.

C’est la décision de n’autoriser l’accès au canyon de Purcaraccia qu’aux groupes accompagnés d’un professionnel habilité. Sans surprise, cela a fait grincer quelques dents du côté des locaux. Antoine, qui réside toute l’année à quelques kilomètres, ne décolère pas : “c’est chez nous, et on n’aurait plus le droit y aller… Je vais pas appeler un guide pour m’emmener jusque là-haut quand j’ai envie d’aller pêcher ! On connaît les chemins mieux qu’eux.” 

Il y a des gens qui vivent ici, et il y a des gens qui visitent ici !

Guy Profizi, comité de défense de Bavella

“C’est un vrai problème”, acquiesce Jean-Paul Rocca Serra. “Ce sont nos endroits. Les gens du coin ont l’impression d’être chez eux, et certains ont l’impression d’être dépossédés de quelque chose. Allez faire entendre aux gens qu’ils ne peuvent plus traverser le plateau du Coscione en 4 X4, alors qu’ils en ont l’habitude depuis des années… Et pourtant, c’est justement parce que ce sont nos endroits qu’il faut tout faire pour les protéger.”

Pour Guy Profizi, du comité de défense de Bavella, cet aspect doit être au cœur des réflexions futures. “Réguler le flux ne veut pas dire réguler le flux des locaux. Il faut trouver une solution par le biais de vignettes, de macarons… Pour l’accès aux sites comme pour le stationnement. Il faut qu’une différenciation soit faite, sans pour autant que cela tourne à l’ostracisme, je tiens à le préciser. Au comité, on ne croit pas du tout à la philosophie Corse/non Corse, mais il y a des gens qui vivent ici, et des gens qui visitent ici !”

“Dans toutes les décisions qui sont prises pour Bavella, il faut garder cela à l’esprit, pour tenter de trouver un équilibre”, enchérit Stéphanie Vanhove, du comité. “Il y a aussi des commerçants, qui vivent ici, et pour qui la saison est relativement courte, d’autant qu’on est en montagne, et qu’il y a de nombreux jours de mauvais temps, même au cœur de l’été. On ne demande pas de limiter drastiquement l’accès aux sites, mais plutôt de canaliser et d’informer. C’est pourquoi le terme de quotas nous semble inapproprié à Bavella”.   

Quota, un terme qui fait polémique

En juin dernier, l’Assemblée de Corse vote un rapport visant à réguler la fréquentation dans trois sites naturels emblématiques de Corse : la Restonica, îles Lavezzi, et le massif de Bavella. Guy Armanet, président de l’Office de l’environnement, parle alors de “logique de quotas”. La presse nationale s’empare du terme, et en fait les gros titres. Sans s’embêter à entrer dans les détails. 

De quoi irriter Jacques Casaroli, patron du restaurant situé au col. Accoudé au comptoir de l’établissement, après le service de midi, il pointe du doigt son téléphone portable, posé sur le zinc. 

“Tous les jours on nous appelle pour nous demander comment il faut faire pour réserver sa visite de Bavella ! Et beaucoup hésitent à faire le voyage jusqu’ici, de peur d’être refoulés. Ca n’a aucun sens ! Comment vous voulez instaurer des quotas dans un endroit passant ? C’est pas un cul-de-sac, comme la Restonica. Les gens qui veulent aller de Ghisonaccia à Propriano comment ils feraient ? Ils devraient passer par Corte ?” 

Jacques Casaroli se penche pour jeter un coup d’œil au ciel, qui devient menaçant, et revient s’asseoir. “On voudrait nous priver de touristes qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La Région a tout fait pour que les touristes viennent en Corse, salons, affichages, campagnes de pub, et maintenant qu’ils viennent il faudrait leur dire : “vous êtes trop nombreux, ne venez plus !” 

A Paris, quand les gens vont voir la tour Eiffel, on leur dit pas d’aller plutôt se faire un tour dans le 9.3, si ?

Jacques Casaroli, restaurateur

Stéphanie Vanhorve, du comité de défense de Bavella, estime qu’il est trop tôt pour savoir si cette campagne médiatique a eu un effet néfaste sur la fréquentation. Mais certains signes, selon elle, ne trompent pas : “On a un gros pèlerinage, au début du mois d’août, à Notre-dame des Neiges. Avec des cars qui viennent de toute la Corse. Et cette année, on a jamais eu aussi peu de monde pour un 5 août…”

Pour Jacques Casaroli, “c’est toujours comme ça en Corse. On passe d’une extrême à l’autre, de tout est permis à plus rien n’est permis. Il ne faut pas interdire, il faut aménager, c’est tout”. Le restaurateur préfère en sourire. “La dernière idée que j’ai entendue, c’est d’inciter les gens à aller visiter d’autres sites voisins moins connus que les aiguilles, et les principaux canyons… A Paris, quand les gens vont voir la tour Eiffel, on leur dit pas d’aller plutôt se faire un tour dans le 9.3, si ? Les gens, ils vont à Bavella et Bonifacio parce que c’est Bavella et Bonifacio”. 

Ensemble, c’est mieux

François Arrighi est responsable du pôle patrimoine au Parc naturel régional de Corse, qui est concerné au premier chef par les enjeux environnementaux autour de la sur-fréquentation à Bavella, située sur le territoire du parc. 

Il a commencé au PNRC en 87, “possède une connaissance très ancienne de ces problèmes” , et il se montre très dubitatif sur ces premières mesures. 

“Tous les étés, la question revient sur le tapis. Et puis après la saison vient une période de torpeur hivernale, et plus personne ne s’occupe de la question. L’été suivant, les esprits s’échauffent, et on tente de régler tous les problèmes en urgence. Ce n’est pas comme ça que ça marche. La question doit être traitée sur le fond, avec des pas de temps qui ne sont pas ceux de l’immédiateté”

Donnons les moyens aux communes de gérer plutôt que de s’éparpiller !

François Arrighi, PNRC

Et François Arrighi ne se gêne pas pour pointer du doigt certaines décisions : “les navettes, ça ne marche pas. L’une d’elles avait été mise en place dans la Restonica, il y a quelques années. Et quand on comparait le nombre de visiteurs par rapport à la capacité de prise en charge, l’équation était impossible à résoudre”

“Quand j’entends que pour éviter la sur-fréquentation, il faudrait mettre l’accent sur certains autres sites qui jusqu’à présent ne sont pas fréquentés, ça me fait bondir !” poursuit l’agent du parc. “On a essayé de canaliser la fréquentation sur un certain nombre de sentiers, pour préserver le reste. Alors gérons ces sites fréquentés, mettons-y les moyens, donnons les moyens aux communes de gérer plutôt que de s’éparpiller !”

Une chose semble évidente chez les personnes interrogées sur place : le manque de concertation, et de consultation des spécialistes. Mais François Arrighi reconnaît, comme nos autres interlocuteurs, que les choses commencent à bouger. “Nous, au Parc, on est trop loin du terrain, je vous le dis franchement. C’est bien que ce soit les communes et les communautés de communes qui se saisissent de la question. Cela ne peut fonctionner que quand ce sont les structures au plus près des sites qui pilotent”

François Geronimi, le directeur du PNRC, abonde dans le sens de son responsable du pôle patrimoine. “Dans le schéma d’organisation, dans la gouvernance qui se dessine aujourd’hui, on voit émerger les acteurs locaux. Et les pouvoirs publics, services de l’Etat, Collectivité de Corse, le Parc ou les partenaires associatifs, pourront apporter la caution scientifique nécessaire. Ce qu’il faut, c’est que l’on respecte le point de vue de chacun, pour, enfin, arriver à mettre en place un modèle de gestion”

C’est tout l’enjeu de la gestion du tourisme à Bavella, comme souvent en Corse. Parvenir à mettre autour de la même table des interlocuteurs qui travaillent chacun de leur côté, et qui ont parfois des intérêts divergents. 

C’est pourquoi le comité de défense de Bavella réclame, depuis plusieurs semaines, qu’un groupe de réflexion soit réuni, “pour analyser tous les bons, et les mauvais côtés, des mesures mises en place cet été. Pour avancer, améliorer, et trouver, enfin, des solutions pérennes”. Pour Stéphanie Vanhove, ce groupe de réflexion devra réunir tous les partenaires institutionnels, les socio-professionnels, les commerçants, les riverains. 

Et il faudra tout mettre sur la table”, insiste la membre du comité. 

QRCode

Quand on interroge Guy Armanet, le président de l’Office de l’environnement de la Corse, qui chapeaute toute l’opération, sur une possible deuxième étape, il se veut catégorique. “J’ai toujours dit que ce n’était qu’un premier pas. Et un premier pas en appelle d’autres, alors bien sûr qu’on ira plus loin. On va tirer les conséquences de cette première saison d’expérimentation, et on adaptera notre plan en fonction des remontées.

On va mettre un place un QRCode, qui sera attribué aux professionnels et aux particuliers. Et sur les sites principaux, une fois passé le nombre de visiteurs que l’on estimera supportable, on descendra les barrières, et on ne pourra plus faire de réservation pour la journée. 

D’autres part, j’ai déjà envoyé un courrier pour que les glissières remplacent les lignes jaunes. Mais, même s’il n’y avait plus rien derrière, j’aurais tendance à penser que le fait d’avoir cautérisé les grosses poches de stationnement avec les empierrements a déjà amené une baisse de la fréquentation remarquable, et les choses ont évolué dans le bon sens”

Qu’on ne compte pas sur moi pour passer mon temps dans des réunions interminables où l’on va refaire sans fin le match.

Guy Armanet

En ce qui concerne la réunion de sortie de saison réclamée par tous, Guy Armanet, là encore, l’assure, “c’est prévu depuis le début. Mais on a déjà consulté tout le monde avant la saison. Pas une fois, mais quinze ! Il y aura toujours des mauvais coucheurs pour dire qu’on ne les a pas consultés, mais cette année, j’ai été plus dans l’Alta Rocca que nulle part ailleurs en Corse”

Le président de l’Office marque une pause. Et on sent une pointe d’agacement monter. “On va la faire, la réunion. Mais je vais vous dire, je ne suis pas un adepte des grandes messes. Ca réjouit les gens qui ont des velléités, plus que ceux qui ont envie de construire. Alors, qu’on ne compte pas sur moi pour passer mon temps dans des réunions interminables où l’on va refaire sans fin le match”. 

On le voit, la concertation est à l’ordre du jour. Pour la concorde, il faudra peut-être attendre encore un peu. 

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