Y a-t-il encore une place pour la saison en Corse ? @CorseMatin
Bernard Giudicelli, président de l’Umih Corse
Une zone franche et le report du crédit d’impôt
CHRISTIAN BUFFA
« Nous attendons des annonces avec un plan de relance qui se chiffrera à des milliards d’euros, soutenus par la Caisse des dépôts et consignation. En Corse, on l’a souvent dit le tourisme ce n’est pas que 30 % du PIB, c’est beaucoup plus de la moitié, tout le monde est impacté. Il va falloir remettre en marche cette industrie, mais il est évident qu’il faudra réguler les flux, le sanitaire étant prioritaire.
Et ce faisant, on s’achemine vers une année blanche. Ce serait beau de faire 10 à 20 % maximum de notre chiffre d’affaires.
L’insularité pour nous devient une prison économique. Nous ne pouvons donc pas avoir le même plan que les autres. Donc nous attendons un plan de sauvegarde avant le plan de relance. Il faut envisager le court, moyen et long terme. Nos demandes portent sur la prolongation du crédit d’impôt, sa majoration de 20 à 40 %, l’instauration de zones franches, la prolongation de l’activité partielle. À ce jour, les exonérations de charges consenties par l’État ne suffisent pas. »
Alain Venturi, Fédération corse de l’hôtellerie de plein air
Nous voulons travailler
Notre fédération représente à peu près le tiers des campings en Corse, avec 63 adhérents. Après deux mois de confinement, les gens ont peur, on le voit notamment dans l’approche de la rentrée des classes. La situation s’éclaircira pour nous d’ici trois à quatre semaines, nous verrons alors ce qu’il sera possible d’envisager. Pour notre part, nous travaillons sur des réservations qui s’effectuent entre janvier et avril. Elles ont été arrêtées pour cause de confinement le 15 mars. Mais 50 % de nos clients sont susceptibles de venir et nous ne souhaitons pas les décourager. Nous entendons appliquer des protocoles sanitaires très stricts. Nos emplacements sont séparés les uns des autres, dans les restaurants, nous entendons bien sûr respecter la règle des 4 m2 par client. Nous ne jouons pas l’économie contre la santé. Les vacances seront quoi qu’il en soit différentes. Aussi si nous comprenons les préoccupations de l’exécutif qui souhaite contrôler les flux, pour autant, il ne faudrait pas les tarir d’entrée, en avançant des mesures telles qu’un green pass. À mon sens, jouer la carte de la non-saison serait totalement irresponsable. Nous aurons de toute façon besoin du soutien économique de l’État. Ainsi, nous attendons du comité interministériel de ce jour la réitération des bonnes intentions, qui ont déjà été exprimées lors de précédentes réunions, par Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État chargé du Tourisme et par le Premier ministre. À savoir un plan de relance spécifique à la structure de notre économie afin que nous puissions relancer notre activité et retrouver nos capacités d’investissement. Nous avons probablement besoin de plus d’attention qu’ailleurs. Mais avant tout, nous souhaitons travailler. Toussaint Coeroli, président des Gîtes de Corse
« Les transports sont la clé »
« Les Gîtes de Corse représentent 920 adhérents, soit entre 1 400 et 1 500 hébergements allant du plus modeste au plus luxueux.
Pour nous, la part du sanitaire est très importante mais l’économie ne doit pas pour autant pas être négligée.
Si nous sommes d’accord pour faire de la Corse une destination confiance, nous sommes partisans de rechercher un système de sécurisation qui pourrait donner une image moins négative que celle d’un passeport. Actuellement une part importante de nos clients qui ont réservé attendent l’évolution de la situation avant d’annuler leurs réservations.
Quoi qu’il en soit, ces personnes savent qu’elles seront remboursées. Comme tout le monde, nous sommes dans l’attente des décisions politiques de fin mai.
Si les choses se déroulent bien, nous avons bon espoir que l’activité reprenne progressivement début juin, forcément de façon ralentie.
La question clé est évidemment celle des transports sur laquelle nous n’avons pour le moment aucune visibilité. Au-delà de l’espoir d’une reprise, nous réclamons plusieurs mesures comme la transformation de toutes les taxes de séjours forfaitaires en taxes de séjour au réel auprès des communautés de communes qui continuent à assujettir les meublés au forfait, ainsi que l’exonération pour 2020 des taxes d’ordures ménagères et de redevances télévisuelles. »
Jean-Noël Marcellesi, président du Cercle des grandes maisons corses
Une clause de revoyure
« D’abord, il faut être pragmatique. Ce qui va conditionner la possibilité d’un semblant de saison, c’est le déroulement au plan sanitaire des trois semaines qui nous séparent du 2 juin. Ou bien nous assistons malheureusement à une résurgence forte de l’épidémie et dans ce cas, les considérations sanitaires devront prendre le pas sur l’économie et nous devrons la mort dans l’âme nous résigner à garder porte close. Ou, au contraire, et c’est notre espoir, le comportement civique de nos concitoyens permettra la réouverture des restaurants et des hôtels, et nous mettrons tout en œuvre, en respectant bien entendu les protocoles sanitaires stricts imposés, pour ouvrir nos établissements et tenter de minimiser, un tant soit peu l’impact considérable qu’aura de toute façon cet épisode sur l’économie de la Corse.
Nous souhaitons quelques mesures spécifiques, dans une île où l’on peut presque dire que tourisme et économie ne font qu’un. Nous rendons hommage au travail et à l’implication des services de l’État sous la houlette du préfet de région et nous avons noté avec satisfaction l’approche bienveillante et l’implication de Jean Baptiste Lemoyne.
C’est pourquoi nous avons bon espoir de trouver dans le plan de la relance de l’économie touristique aujourd’hui un train de mesure de nature à répondre à nos attentes. De plus, il importe qu’une sorte de clause de revoyure nous permette à l’horizon de fin octobre de faire un bilan en grandeur réel de cette saison afin de pouvoir, le cas échéant trouver dans la concertation les ajustements nécessaires. »
L’Office du Tourisme a conclu un partenariat avec Seeonsea, une initiative innovante dédiée à la préservation de la biodiversité et à la sensibilisation environnementale.
L’office de Tourisme de Portivechju accompagne les professionnels du tourisme de la région depuis de nombreuses années et lance son appel annuel aux professionnels du
L’Office de Tourisme de Portivechju vous donne rendez-vous le 27 novembre au Spaziu Jean-Paul de Rocca Serra pour une journée d’échanges sur le tourisme de sens. Découvrez comment l’hospitalité, la valorisation des paysages et l’évolution de l’image de notre destination peuvent façonner un tourisme plus respectueux et authentique.
Marketing & communication
Edition de documents touristiques, réseaux sociaux, newsletters, campagnes de marketing internet, relations presse : autant d’activités fondamentales dans lesquelles Porto-Vecchio Tourisme a développé une expertise au service de ses partenaires et du territoire.
Bienvenue dans notre Espace presse. Vous trouverez tous les articles de presse, les actus de l’Office de Tourisme Intercommunal de Porto-Vecchio ainsi que notre photothèque…
Vous souhaitez en savoir plus sur la classement des hébergements pour valoriser votre offre ? Developper votre activité en devenant partenaire de l’Office de Tourisme Intercommunal de Porto-Vecchio ?
Nous pouvons vous accompagner et vous informer sur toutes les démarches.
Notre stratégie de développement durable s’articule autour d’enjeux et d’actions visant à faire de Porto-Vecchio et sa région un territoire responsable et engagé. Notre démarche doit intégrer, de manière raisonnée, les impacts négatifs du tourisme (les émissions GES, l’accès aux activités touristiques pour tous, etc.) sur les ressources naturelles et les écosystèmes
L’équipe de Porto-Vecchio Tourisme est dédiée à la valorisation du territoire et de ses socio-professionnels. Venez découvrir nos missions, nos valeurs, nos actions et stratégies !