La date du 2 juin marque une nouvelle étape du déconfinement. Mais sur l’île, certains points coincent encore : la fermeture des collèges et lycées et dernièrement la limitation du trafic aérien entre Corse et continent sont autant de sources de conflits entre le gouvernement et l’Exécutif de Corse. Explications, en vidéo, du préfet de Corse, Franck Robine.
D’abord l’ouverture des collèges et lycées. On le sait, la collectivité de Corse a décidé le 7 mai dernier de les maintenir fermés jusqu’en septembre, et n’est pas revenue sur ce point lors de la dernière séance extraordinaire de l’assemblée. Cette décision a fait l’objet d’un recours au tribunal administratif, déposé conjointement par le Préfet Franck Robine et la Rectrice Julie Benetti.
Les annonces du ministre de l’Education de réouverture ont-elles poussé au dépôt de ce recours ? “Non“, répond le préfet : « Nous avons constaté la fermeture des collèges le 18 mai, j’ai écrit une semaine après au Président de l’Exécutif, nous avons été en discussion ensuite et la décision du recours a été prise ». Le tribunal administratif donnera t-il raison à la collectivité de Corse ou au binôme de représentants de l’Etat ? A suivre…
La question du trafic aérien
Le second point qui pose question, c’est la limitation drastique des liaisons aériennes entre la Corse et le continent, par l’article 10 du décret n°2020-663. Un article qui suscite de nombreuses inquiétudes et protestations, tant chez les professionnels du tourisme qu’au sein de la classe politique. En effet, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il brouille le message d’un gouvernement qui avait pourtant assuré vouloir sauver la saison touristique sur l’île.
Faut-il y voir une réponse du berger à la bergère au green pass proposé par l’Exécutif ? Le préfet s’explique : « La date du 23 juin, c’est la collectivité de Corse qui l’a mise sur la table. Elle a changé d’avis, je m’en félicite ». Puis il tempère : « Ce que souhaite le gouvernement, c’est qu’il y ait une saison touristique pleine et entière ».
Mais face à de telles annonces contradictoires, comment rétablir la confiance ?
« Il faut envoyer un signal très clair, la saison touristique a lieu et maintenant je pense que tous ensemble, il faut qu’on travaille pour qu’elle se déroule dans de bonnes conditions », conclut le préfet.