La fréquentation touristique a chuté de 12 % l’été dernier sur l’ile par rapport à 2019.
Un début de saison tardif
Cette année encore, l’avant-saison, habituellement bénéfique au tourisme insulaire, est une fois de plus balayée par le Covid avec l’ouverture reportée des établissements et de nombreuses restrictions sanitaires qui seront levées au mois de juin. Mai est en effet caractérisé par un repli de l’offre hôtelière par rapport à sa capacité de 2019 (- 18 %) et surtout de l’offre en hôtellerie de plein air (- 48 %). À partir de juin, et sur l’ensemble de la saison, le parc hôtelier insulaire retrouve pleinement son niveau antérieur, tandis que le nombre de campings ouverts reste moindre (- 9 %).
En juillet et août, avec l’ouverture généralisée des établissements, la fréquentation du cœur de saison atteint 95 % de son niveau de 2019, soit 5,4 millions de nuitées passées dans les hôtels et campings. En septembre, le niveau d’avant crise est atteint et même dépassé (+ 2 % de nuitées) ce qui augure un bon démarrage de l’arrière-saison.
Moins d’étrangers et plus de français
L’absence de touristes étrangers affecte plus particulièrement les établissements en mai et juin (- 77 % en moyenne). L’ampleur du déficit s’atténue ensuite progressivement, mais demeure important en juillet et août notamment dans les hôtels et AHCT (respectivement – 51 % et – 46 %).
Les restrictions des déplacements internationaux stimulent en contrepartie la fréquentation de la clientèle française bien plus présente en Corse en 2021 qu’en 2019. En progression de 6 % sur l’ensemble de la saison, le nombre de nuitées des touristes français augmente de 10 % dans les AHCT et 8 % dans les campings. Dans les hôtels, il revient à son niveau de 2019.
2,2 millions de nuitées dans les hôtels
Le démarrage tardif de la saison estivale se traduit par une fréquentation hôtelière sérieusement dégradée en mai (- 62,5 %) et juin (- 30 %). Néanmoins, à la faveur d’une clientèle française plus nombreuse en 2021, la fréquentation des mois de juillet et août se rapproche sensiblement de 2019 (respectivement – 1 % et – 2 %) et s’avère bien supérieure à 2020 (+ 52,5 % en juillet et + 16 % en août). En septembre, les touristes français continuent d’affluer dans les hôtels insulaires (+ 6 % par rapport à 2019) mais le nombre global de nuitées y demeure inférieur de 8 % à son niveau d’avant crise.
Dans les campings, seul le mois de septembre tire son épingle du jeu
Le recul sévère des nuitées du mois de mai par rapport à leur niveau d’avant crise (- 48 %) s’atténue ensuite. La clientèle française, plus présente qu’en 2019 dès le mois de juin (+ 5 %), augmente encore de 6,5 % en juillet et en août. Néanmoins, même en haute saison, elle ne compense pas l’absence des campeurs en provenance de l’étranger (- 39 %). Ainsi, les nuitées passées dans les campings restent en repli de 10 % en cœur de saison. Seul, le mois de septembre permet de retrouver une fréquentation touristique excédentaire de 6,5 % à celle de 2019 grâce à un afflux plus important de clientèle française (+ 29,5 %).